Cette réunion était demandée de longue date par la FSU. Plusieurs groupes de travail s’étaient réunis depuis octobre 2021 mais l’administration avait mis fin à cette pratique ces derniers temps, probablement en raison des annonces ministérielles sur la mise en place des PAS.

La délégation FSU était composée de :

Ingrid Poitevin, AESH qui exerce dans le PIAL de Gallargues-Le Montueux dans le Gard,
Isabelle Levasseur, AESH qui exerce dans le PIAL de Ganges dans l’Hérault
Audrey Mathias-Joly, AESH, qui exerce dans le PIAL d’Elne dans les Pyrénées Orientales.
Patrick Borde, co-secrétaire de la FSU 11 complétait la délégation.

Les délégations du SNALC et de l’UNSA ne comprenaient pas d’AESH.....

Bilan de la rentrée et perspectives :
M. Laffitte, Conseiller Technique École Inclusive auprès de la Rectrice présente le principe des PAS, annoncés pour la rentrée 2025.

Il présente ce dispositif comme une avancée puisque l’accompagnement par un ou une AESH pourrait être décidé avant la notification par la MDPH, qui pourra toujours être sollicitée à un deuxième niveau.
Il indique ne pas avoir d’indication sur la dotation attribuée aux PAS pour l’Académie de Montpellier (3000 postes Éducation Nationale sont annoncés au niveau national, auxquels doivent s’ajouter des moyens alloués par les ARS.)
Il précise que l’ARS craint de ne pouvoir recruter deux personnels médico-sociaux par PAS et estime que le plan métiers pourrait permettre aux AESH d’évoluer vers ces métiers.

Pour la FSU, la perspective des PAS est très inquiétante : les dotations des PIAL sont insuffisantes pour accompagner correctement les élèves notifiés qui en ont besoin ; on voit mal comment il serait possible d’accompagner d’autres élèves non notifiés, sans dégrader encore les conditions de scolarisation de tous les élèves, et bien sûr les conditions de travail des AESH. L’augmentation de l’enveloppe académique (+124 ETP à la rentrée, soit environ 200 personnes recrutées) est insuffisante au regard de l’augmentation des notifications.

Concernant l’accompagnement sur temps méridien, la FSU dénonce le fait que contrairement à ce qui était annoncé, non seulement le volontariat des AESH n’est pas respecté, mais cela a un coût pour certains personnels qui se voient contraints de mettre à la cantine leurs enfants, et le nombre d’heures d’accompagnements des élèves sur les apprentissages est réduit.
La FSU a d’ailleurs fait observer que nombre de coordonnateurs et coordinatrices de PIAL jettent l’éponge devant l’impossibilité de la tâche, qui se réduit à gérer la pénurie au niveau local. Cette forte rotation dans la fonction aggrave les problèmes d’affectation des AESH dans les écoles et les établissements, d’autant que certains coordinateurs et coordinatrices qui débutent dans la fonction n’ont pas pris la mesure des conséquences de leur travail pour les AESH comme pour les élèves accompagnés.

Développement du SIG
Le service gère désormais l’ensemble des AESH de l’Académie à l’exception d’une vingtaine qui a refusé le transfert. Il compte 7 nouveaux personnels, soit une vingtaine au total (dont 4 personnels contractuels).
Un poste est dédié à l’accueil téléphonique de premier niveau car le service a constaté que les AESH avaient beaucoup recours à ce moyen pour le contacter. Nous rappelons que nous sommes souvent contactés par des collègues au sujet de la communication avec le SIG au sujet de l’indemnisation des arrets maladie.

Le Secrétaire Général de la DSDEN 66 présente les nouvelles modalités d’indemnisation du congé de maladie ordinaire (après 4 mois d’ancienneté : 3 mois à plein traitement et 9 mois à mi-traitement) et du congé de grave maladie (après 4 mois d’ancienneté : 1 an plein traitement et 2 ans à 60%).
Nous demandons à ce que la procédure du congé grave maladie soit plus clairement expliquée dans le guide d’accueil académique, ainsi que elle pour le temps partiel thérapeutique : en effet, nous constatons que ces dispositifs sont encore mal connus des collègues. N’hésitez pas à nous contacter en cas de questions à ce sujet.

Formation
M. Laffitte a fait un point sur la formation initiale.
Il indique que, conformément aux suggestions faites par les représentant·es du personnel dans les groupes de travail précédents, la première journée est consacrée à des éléments statutaires (cadre de gestion des AESH, les différents interlocuteurs, etc.) et que les premiers retours des stagiaires sont positifs.
Le mémento d’accueil des AESH a également été construit en s’appuyant sur les propositions issues du groupe de travail.
Concernant les formations MIN (Modules d’Initiative Ministérielle), cette année, le nombre de personnels de l’académie retenus (parmi lesquels des AESH) est plus faible que les années précédentes. M. Laffitte s’engage à tenter de corriger cela pour les années à venir.

Mobilité géographique et professionnelle des AESH
La FSU a soulevé le problème des AESH qui souhaitent changer de département au sein de l’Académie et qui sont contraintes de démissionner sans garantie d’être à nouveau recrutées dans l’autre département.
Le DRH a reconnu que la situation pouvait être améliorée maintenant que l’ensemble des AESH de l’académie est employée par le SIG. De la même manière, nous demandons à ce que la mobilité au sein d’un département soit facilitée. Il est anormal que soit demandé à des personnels AESH de se faire recruter par un autre PIAL comme on le voit dans l’Hérault : les PIAL ne sont pas les employeurs des AESH !

Enfin, nous soulevons le problème des AESH dont les diplômes et qualifications leur permettent d’évoluer professionnellement, par exemple comme contractuel·les enseignant·es et à qui on demande de démissionner alors qu’ils et elles pourraient bénéficier d’un congé de mobilité.

Bilan
La FSU sera vigilante sur le suivi des questions évoquées dans ce groupe de travail dans les différentes instances académiques comme départementales. En particulier, lors de la Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail.
Il a également été convenu qu’un nouveau groupe de travail se réunirait à la fin de l’année scolaire, et qu’il serait en particulier consacré au bilan de l’enquête réalisée auprès des AESH.
Pour la FSU, l’instauration des PAS à la place des PIAL semble être une simple reconduction de la gestion locale du manque de moyens. Par ailleurs, une école inclusive digne de ce nom doit procéder au recrutement des personnels en nombre suffisant et créer un corps de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH.

COMPTE RENDU Groupe de travail académique RH AESH du 17 octobre 2024

COMPTE RENDU Groupe de travail académique RH AESH du 17 octobre 2024