DIALOGUE DE SOURD·ES À LA DSDEN

POURQUOI UNE ALERTE SOCIALE ?

L’alerte sociale déposée par les délégué·es de la FSU-SNUipp dans l’Aude, comme dans 102 départements, est le préalable imposé par la loi pour déposer un préavis de grève concernant les personnels travaillant dans le premier degré. Après le dépôt de l’alerte sociale, l’administration a trois jours pour répondre à nos interpellations.

Concrètement, dans les départements, les DASEN doivent recevoir les représentants syndicaux de la FSU-SNUipp. Ils ont trois jours pour répondre aux questions posées dans l’alerte sociale et pour nous dissuader de déposer un préavis de grève. La discussion devrait permettre ou pas de trouver des solutions.

La FSU-SNUipp a fait le choix de ces alertes pour mettre en lumière les difficultés quotidiennes des écoles, parce que certaines écoles, confrontées à des situations explosives ne reçoivent aucune réponse et parce que l’état des moyens et les réponses concrètes ne sont pas là du niveau ministériel jusqu’au niveau local.

COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION AVEC LA DSDEN MARDI 5 DÉCEMBRE 2023 DE 18H À 20H00

Les trois co-secrétaires départementaux du SNUipp de l’Aude, Julie Rech, Ingrid Lopez et Jean-Louis Burgat, ont été reçu.e.s le mardi 5 décembre à 18h par M. Poirier (secrétaire général), Mme Mailho ( IEN Adjointe DASEN), M. Jacob (IEN ASH), M. Rochefort (chef de la DIPER) et M. Bonnaud (chef de la DOSPE). L’absence du DASEN a été excusée mais on peut s’interroger sur le fait de ne pas prendre le temps de nous rencontrer vu l’importance de cette alerte sociale.

Bien que dans l’alerte sociale, adressée à M. le DASEN le mardi 28 novembre, nos revendications aient été plus que détaillées, l’administration, au lieu de nous répondre, a attendu que nous exposions à nouveau les points qui nous amenaient à cette négociation :

Conditions de travail,
Inclusion sans moyens,
Dialogue social dégradé.

C’est sur ce dernier sujet que le secrétaire général et les autres membres de l’administration ont choisi de réagir, sans prendre la peine de répondre à tous les points que nous avions pris soin de lister. Restant plus sur la forme, ils se sont étonnés de nos remarques comme si notre alerte sociale remettait en cause leur travail personnel. Usant de cette posture fuyante, ils n’ont eu de cesse de justifier leurs efforts et d’essayer de nous convaincre que leur travail ainsi que le dialogue avec les administré.e.s ne pouvaient souffrir d’aucune critique.

Le Secrétaire général a plusieurs fois minimisé le mal être des collègues, affirmant que c’était de l’ordre du ressenti. Nous avons dû expliquer que notre alerte sociale était basée sur des faits : un nombre important de fiche SST portant sur des situations difficiles entre collègues ou avec des élèves mais aussi les chiffres avancés par l’administration, elle même, en CSA le mercredi 29 novembre. Ainsi, toutes les revendications portées sur les conditions de travail n’ont fait l’objet d’aucune réponse des représentant·es de la DSDEN. Si nous pouvons comprendre le manque de pouvoir de l’échelon local face à des décisions ministérielles ou académiques, nous regrettons que les critiques largement partagées par la profession (mouvement inter et intra plus que chaotiques, promotions hors classe et classe ex fait du prince, refus de temps partiels,... ) soient éludées par une « administration-pas-de-vague » soucieuse de vanter sa bonne application des réformes.

Nous avons, en outre, essayé d’obtenir des réponses concernant l’inclusion, pour laquelle nous avons rappelé notre attachement, et le manque de moyens de en plus important qui provoque conflits et souffrance pour les élèves et les personnels qui les accompagnent. Pour exemple, 743 AESH en poste pour 1806 notifications (795 individualisées/1011 mutualisées) (chiffres CSA SD) et 147 élèves en attente de place en établissements spécialisés. L’administration, loin de reconnaître l’état alarmant de la situation, a affirmé qu’elle faisait tout son possible pour apporter des solutions, notamment à travers de nouveaux dispositifs comme le DAR sur l’école Voltaire.

Malgré l’heure tardive, la réunion s’est prolongée plus de deux heures, sans que nous n’obtenions aucun réponse concrète aux diverses questions et revendications. L’objectif de l’alerte sociale, contrairement à ce que semble croire l’administration, n’était pas de remettre en cause directement leur travail mais plutôt de montrer l’impact des réformes et du manque de moyens sur les conditions de travail, sur l’inclusion scolaire, provoquant mal être et colère chez nos collègues. L’administration doit nous adresser un relevé de conclusions. Nous pourrons corriger ce relevé et déciderons des suites à donner.

La FSU-SNUipp lance la deuxième phase de sa campagne de mobilisation autour de cette alerte sociale et va proposer très rapidement une plateforme où les collègues pourront s’exprimer et nous permettre d’affiner nos revendications au plus près de leurs besoins.

La profession attend des actes forts. . Il est temps que le Ministère ouvre les yeux et cesse son agitation médiatique pour s’occuper réellement des problèmes de l’École. La FSU-SNUipp attend des réponses précises aux revendications des personnels et mobilisera pour les obtenir. Dans le cas contraire, la FSU-SNUipp devra prendre ses responsabilités quant aux suites à donner à cette alerte sociale.

Mardi 28 novembre 2023, la FSU-SNUipp a décidé de déposer simultanément dans les 102 départements français une alerte sociale. Celle-ci a pour objectif de mettre en avant le mal-être des enseignant.es et AESH qui ne peut être résolu par de la pure communication ministérielle, bien éloignée de la réalité du terrain.

Lire l’article de la FSU-SNUipp.

Cette alerte sociale fait l’objet d’une déclinaison de revendications pour chaque département autour de trois axes :
– les conditions de travail,
– l’inclusion des élèves en situation de handicap
– le dialogue social.

Lisez l’alerte sociale déposé par la FSU-SNUipp de l’Aude :

Cette alerte sociale ouvre la porte à une négociation avec l’Administration : une audience avec Monsieur le DASEN nous a été proposée le mardi 5 décembre à 18h. Nous y porterons les nombreuses revendications de la FSU-SNUipp qui permettraient à chacun et chacune de travailler et d’apprendre dans des conditions favorables. En fonction des réponses avancées, nous pourrons déposer un préavis de grève.

ALERTE SOCIALE : MALAISE ENSEIGNANT

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